Maxime Sorel et Christopher Pratt, huitième de la Transat Jacques Vabre

6 mois jour pour jour après avoir gravi l’Everest, Maxime Sorel, accompagné de Christopher Pratt, à bord de V and B – Monbana – Mayenne termine ce lundi à la huitième place de la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre dans la catégorie des IMOCA. Le duo a franchi la ligne d’arrivée martiniquaise ce lundi à 06 heures 53 minutes et aura mis 12 jours, 21 heures, 23 minutes et 1 seconde pour parcourir les 5390,05 milles entre Le Havre et Fort-de-France. Le Cancalais et le Marseillais réalisent une solide traversée de l’Atlantique régulièrement aux portes du top 5 et dans des conditions difficiles notamment les premiers jours de compétition. Mais la perte de leur gennacker, voile cruciale dans les alizés aura eu raison de leur performance loin d’être négative puisque très clairement la flotte IMOCA est passée à la vitesse supérieure cette année en termes d’intensité et de niveau. 

Après sa cinquième position sur la Route du Rhum 2022, l’aventurier autodidacte et parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose, qui est arrivé sur le tard dans la course au large et a franchi les étapes sportives à très grande vitesse, peut être fier de conclure une année sportive Majuscule. Celui qui il y a seulement quelques semaines réussissait l’exploit de devenir le premier navigateur au Monde à enchaîner l’Everest des mers, puis la plus haute montagne de la planète, et désormais une 7e transatlantique, continue sa montée en puissance afin d’aborder la stratosphérique saison 2024 qui verra, sans conteste, V and B – Monbana – Mayenne continuait sa progression au fil de la Transat CIC, New York – Vendée et évidemment le Vendée Globe, l’objectif principal de Maxime. 

Maxime Sorel : « C’était une course hors du commun du début à la fin et nous avons eu un taux de réussite très faible. On n’a pas pu être à 100% comme nous le voulions. Mais je me retrouve dans le top 10 face à des concurrents qui ont beaucoup plus d’expériences que nous. Ce que l’on a fait c’est très bien, on peut être fier de nous. Le niveau de la concurrence était intense, il ne fallait jamais rien lâcher. On n’a eu aucun répit pendant 15 jours, c’est forcément éprouvant. J’ai du mal à me rendre compte de l’année qui vient de s’écouler, cela a été fou ! L’année prochaine va aussi être très dense avec 2 transatlantiques et un tour du monde. Je suis très fier du travail qui a été accompli. C’est incroyable d’avoir une équipe avec autant de qualité et d’envie qui font qu’avec peu de moyens on a un bateau aussi abouti. »

Christopher Pratt : « Avec Maxime nous nous sommes très bien entendus, on s’est éclaté tous les deux. Je me suis régalé à travailler avec Max et toute l’équipe. C’était vraiment chouette même si nous avons énormément de frustration. Au moment où nous commencions à trouver la vitesse, on subit la casse de notre voile préférée. C’est hyper frustrant, car on était vraiment dans le jeu. Mais on n’a pas fait de grosses erreurs, on a fait une belle trajectoire. On n’a pas à rougir de cette 8ème place ! »

© Jean-Marie Liot / Qaptur - Thomas Deregnieaux