Brève #2 - Route du Rhum - IMOCA V and B - Monbana - Mayenne

Au rythme des éléments  

En ce 11 novembre matin, V and B – Monbana – Mayenne, le nouveau Plan Verdier de la classe des voiliers du Vendée Globe, est 12ème au classement général provisoire de la 12ème édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à plus de 100 milles du leader, Charlie Dalin qui a pris la poudre d’escampette. Maxime Sorel réalise un très bon début de course pour un marin qui découvre encore son bateau dans certaines situations non expérimentées depuis la mise à l’eau du Dragon des Océans seulement fin juin.

Le skipper, originaire de Cancale, mayennais dans l’âme comme ses partenaires, évolue depuis un long moment au dédridé bâbord amure et cherche, comme le gros du peloton, à longer par son Sud un front puissant. Certainement pour préserver son voilier, il a dirigé son voilier un peu plus au Sud que la moyenne flirtant avec le petit temps qui sévit actuellement autour de la pointe finisterre espagnole.

Il doit regarder avec insistance les trajectoires très nord de certains de ses adversaires. Louis Duc qui a choisi une option tranchée dans le front et très Nord pourrait tirer les fruits de ses choix.

Après deux jours de compétition, la fatigue pointe le bout de son nez à bord des voiliers engagés. Les marins n’ont pas beaucoup dormi et il s’agit maintenant de trouver un équilibre entre de nombreuses heures sur le pont aux réglages, l’étude des fichiers météos et l’obligation de passer un peu de temps à la bannette tout en commençant à se nourrir normalement et à oublier l’effervescence terrienne.

Au menu du jour : un vent de plus en plus fort et un virement pour échapper au plus gros. La mer est agitée aussi, une composante importante pour fendre la houle dans les meilleures conditions…

Maxime Sorel, joint ce matin au téléphone : « Grand soleil sur zone et un ciel parsemé de nuages, j’ai entre 12 et 14 nœuds de vent. Mon V and B – Monbana – Mayenne file au Sud-Ouest et commence à voler. La mer est carrossable mais difficile. Le vent va forcir graduellement au fil de la journée. Nous allons franchir un premier front puis un deuxième. On pourra alors glisser au Sud. J’ai trouvé un bon réglage à mon pilote automatique. J’ai mangé chaud hier soir et depuis que nous sommes à bâbord, j’ai réussi à dormir. Je pense que le peloton va se resserrer après le front. Je suis content de mon début de course. Je suis au contact des meilleurs même si Apivia s’est échappé et va très, trop vite au près par rapport à nous. J’espère rester avec mes concurrents actuels jusqu’aux Alizés, c’est l’objectif. »

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