#4 - Retour à la normale
Cette New York – Vendée, depuis son départ mercredi 29 mai, a offert aux skippers engagés un scénario inédit, une météo hyper instable et des passages à niveau de première classe. L’ensemble des fichiers météorologiques, qui était réceptionné à bord, était en contradiction et donc totalement non fiable. À ce jeu, Maxime Sorel a clairement eu des difficultés à placer son voilier V and B – Monbana – Mayenne dans les bons coups manquant de réussites aussi.
Mais, depuis 24 heures, les conditions sur le plan d’eau Atlantique sont redevenues un peu plus classiques. Un retour à la normale qui plaît beaucoup à Maxime Sorel qui a souffert de son début de compétition tout en restant toujours positif et valeureux face à l’adversité. Ce matin, le Dragon des Océans pointe à la 25ème place et dirige son étrave à l’Ouest de l’archipel des Açores en direction du peloton, partisan du Nord. Un croisement à venir qui peut rebattre les cartes et permettre à Maxime de se retrouver au contact afin de tirer le peu d’enseignements que cette épreuve a engendré en vue du Vendée Globe, l’objectif suprême. « Globalement et je ne vais pas le cacher, j’en ai un peu marre » déclare ce matin Maxime au téléphone. « Depuis le début, j’ai l’impression d’être un peu impuissant. J’ai clairement l’impression dans les phases de petit temps et de transition d’avoir manqué un truc. Je n’ai pas réussi à attendre patiemment sous les nuages en voulant à tout prix me sortir de la niasse, changements de voiles à l’appui, et puis en conséquence je me suis retrouvé bloqué par la suite. Il fallait être plus passif. C’est un travail que je dois effectuer pour la suite. Je ne me sens pas résigné, car il est bon de passer du temps en mer, mais le classement actuel n’est pas représentatif de ce que je suis capable de produire. ».
Au près un peu appuyé, voguant à 15 nœuds pour 15 nœuds de vent, V and B – Monbana – Mayenne évolue actuellement dans une espèce de clapot et n’a pas eu d’autres options de passer par l’Ouest des Açores, la trajectoire au Sud n’étant plus envisageable.
Maxime prend son mal en patience et s’est déjà tourné vers son futur proche afin de préparer le chantier de son voilier qui débutera très vite après une arrivée prévue aux Sables d’Olonne en début de semaine prochaine. Il a encore de la charcuterie et du fromage à bord et, pour la première fois, a ouvert un bouquin en mer. « Je travaille sur mon futur livre consacré à mon Double Everest. Cela me permet de me décentrer un peu et de ne pas trop me tracasser avec cette course qui n’a pas l’air de me vouloir. »
🇺🇸 This New York – Vendée race, since its start on Wednesday, May 29, has offered the participating skippers an unprecedented scenario with highly unstable weather and first-class level crossings. All the weather files received on board were contradictory and therefore totally unreliable. In this situation, Maxime Sorel clearly had difficulties placing his boat V and B – Monbana – Mayenne in the right positions and also lacked some luck.
But, over the past 24 hours, conditions on the Atlantic water have returned to a bit more normal. A return to normalcy that greatly pleases Maxime Sorel, who suffered through the beginning of the competition while always remaining positive and valiant in the face of adversity. This morning, the Dragon of the Oceans is in 25th place and is pointing its bow west of the Azores archipelago, heading towards the northern fleet. An upcoming crossing that could reshuffle the deck and allow Maxime to make contact in order to draw the few lessons that this event has generated with a view towards the Vendée Globe, the ultimate goal. "Overall, and I won’t hide it, I'm a bit fed up," Maxime said this morning on the phone. "From the beginning, I've felt a bit powerless. I clearly feel that in the light wind and transition phases, I missed something. I couldn't wait patiently under the clouds, wanting at all costs to get out of the mess, changing sails in support, and then consequently found myself stuck afterwards. I needed to be more passive. It's something I need to work on for the future. I don't feel resigned because it's good to spend time at sea, but the current ranking is not representative of what I am capable of producing."
Close-hauled, sailing at 15 knots for 15 knots of wind, V and B – Monbana – Mayenne is currently moving in a kind of chop and had no other option but to pass west of the Azores, as the southern route was no longer feasible.
Maxime is taking things in stride and has already turned towards his near future to prepare for the refit of his boat, which will begin soon after an expected arrival in Les Sables d'Olonne early next week. He still has some charcuterie and cheese on board and, for the first time, has opened a book at sea. "I am working on my future book about my Double Everest. It allows me to take a step back and not worry too much about this race that doesn’t seem to want me."