Maxime Sorel sur le toit du Monde
L'exploit du skipper Maxime Sorel
Mon Double Everest OK
Pour Vaincre la Mucoviscidose
Il a fait son Max ! Maxime Sorel, 36 ans, accompagné de Ngima Gyaljen Sherpa, a atteint jeudi 18 mai le sommet de l’Everest (8 848 mètres). Il devient le premier homme au Monde à avoir bouclé un Vendée Globe* ”l’Everest des mers”, Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance à la voile, et l’Everest, le toit du Monde situé au Népal.
« Vivez vos rêves », c’est le message que le navigateur – aventurier a passé lors de son arrivée en haut et avant de redescendre au camp de base, partie intégrante de son défi car truffée de difficultés et non sans risques. Maxime avait décidé de relever ce challenge dès 2017 pour se mettre dans la situation des patients atteints de la mucoviscidose qui manquent de souffle et pour collecter des dons pour l’association "Vaincre la Mucoviscidose" dont il est le parrain national.
C’est un nouveau véritable exploit pour le cancalais d’origine soutenu par un trio de partenaires V and B, Monbana et la Mayenne.
Retour dans quelques jours en France et en mer afin de préparer la Transat Jacques Vabre, objectif 2023, et surtout son deuxième Vendée Globe qui aura lieu en 2024 – 2025.
Les impressions de Maxime arrivé à l'instant au camp de base...
« Je suis très fier d’avoir accompli mon Double Everest, mon rêve pour Vaincre la mucoviscidose et pour démontrer que tout est possible dans la vie. C’est fait ! J’ai bouclé un Vendée Globe et j’ai gravi l’Everest. C’est beaucoup de bonheur et de sensations positives. Je suis plus fatigué qu’à l’arrivée d’un Vendée Globe car cette ascension a été très intense sur un temps court. Quand je suis arrivé au sommet, je me suis mis à regarder les étoiles et je me suis dit que jamais je ne les verrais d’aussi proches. J’ai eu une grosse émotion quand j’ai vu le sommet apparaître. Nous sommes arrivés de nuit au sommet. Tu ne vois rien à part un point blanc ! C’était une succession de plein de petits sommets. Tu montes, tu vois un truc et à un moment donné tu reconnais les drapeaux. Un grand moment ! Nous avons eu un vent énorme avec un froid totalement dingue. Quelles émotions ! Après le sommet, c’était le chao total avec un vent violent. Nous étions alors très pressés de redescendre parce que là-haut, on ne tient pas, on reste congelé. Ma bouteille d’oxygène était quasiment vide. Je n’en avais pas de rechange. Nous n’avions pas de temps à perdre.
J’ai beaucoup pensé aux patients atteints de la mucoviscidose notamment lors de la redescente. J’ai voulu descendre très vite et ai certainement débranché mon tuyau d’oxygène. Je n’étais pas bien. J’avais la tête qui tournait. Je me suis assis sur un caillou et j’ai demandé à un mec à combien était ma bouteille d’oxygène. Il m’a répondu zéro !! Un sherpa m’a vu et a capté mon tuyau débranché, ouf ! Je me suis mis à revivre et j’ai fortement pensé aux patients alors que j’avais très, très peu de capacités respiratoires. J’ai vraiment flippé.
Nous étions dans un rythme de préparation élevé mais cela n’avait rien à voir avec ce que je viens de vivre. Nous avons effectué des journées physiques et mentales de ouf. Nous sommes partis à chaque fois des différents camps très tôt, on ne dort pas beaucoup. Nous avons marché 28 heures avec seulement 2 heures de sieste à très hautes altitudes avec des dénivelés importants et de multiples difficultés. Cela a été plus dur que ce que je pensais. Je me suis tout de même bien senti tout au long de la montée même si quelques membres de notre équipe nous ont lâché au fur et à mesure car ils n’étaient pas très bien.
Merci à mes supporters, ma famille, mes partenaires, mon équipe d’expédition, l'Agence Sherpalaya, les sherpas, Guillaume Vallot, Julien Ferrandez, nous avons écrit une nouvelle belle histoire avant de retrouver mes chers océans. »
Un homme de défis
Avec cette performance, Maxime Sorel entre définitivement dans la lignée des grands explorateurs – aventuriers de notre époque. Ingénieur de formation, Maxime a débuté la voile sur le tard et a franchi les étapes du haut niveau dans ce sport à grande vitesse démontrant une capacité d’adaptation et de compréhension très forte, mêlant un physique hors norme et un mental à toutes épreuves. Vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2017 en Class 40 avec Antoine Carpentier, le marin cancalais a incorporé le circuit des monocoques des 60 pieds IMOCA avec professionnalisme et est allé au bout de son rêve bouclant son premier Vendée Globe en 2021 en 10ème position à bord de V and B – Mayenne. Un premier Tour du Monde au grand large et en solo qui aura révélé Maxime aux yeux du grand public tant l’athlète aura relevé tout au long de ce circuit planétaire, les embûches techniques propres à ces navigations extrêmes et aura surtout partagé avec brio son aventure à une large communauté le suivant avec passion.
Le cap-hornier, à peine arrivé aux Sables d’Olonne, était déjà plongé dans de futurs défis, son moteur, lui qui ne tient pas en place, toujours en activité et qui a soif d’objectifs sportifs qui le font avancer dans sa vie. Avec sa team et soutenu de V and B, son partenaire historique, la chocolaterie Monbana et le département de la Mayenne, Max, mayennais d’adoption, décide de construire un voilier IMOCA à foils. V and B – Monbana – Mayenne était mis à l’eau le 27 juin 2022 à Concarneau. Quelques mois après, Maxime terminait à une superbe cinquième place sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe et avait annoncé son envie profonde de gravir l’Everest, le vrai. Le projet « Mon Double Everest » était lancé.
Méticuleux dans sa préparation dans les Alpes françaises et italiennes avec son compère alpiniste – journaliste, Guillaume Vallot, Maxime s’envolait le 5 avril pour Katmandou, accompagné également de Julien Ferrandez, médiaman. Au terme d’une longue période d’acclimatation rythmée par de nombreuses performances à hautes altitudes, le navigateur et sa team débutaient l’ascension de l’Everest en début de semaine s’arrêtant à différents points de passage pour reprendre des forces, les camps 2, 3 et 4. Maxime atteignait le sommet de l’Everest le 18 mai avant de redescendre enfin au camp de base pour valider son exploit définitivement. Tintin en Everest vous avez dit !
*Maxime Sorel est le premier marin à avoir bouclé les deux Everest, en mer avec le Vendée Globe surnommé l’Everest des mers et à terre au Népal. Eric Loizeau, également navigateur, a bouclé un tour du Monde en équipage et l’Everest.
Maxime Sorel on top of the World !
The achievement of skipper
Maxime Sorel: My Double Everest OK
to Conquer Cystic Fibrosis
He gave his all! Maxime Sorel, 36 years old, accompanied by Ngima Gyaljen Sherpa, reached the summit of Mount Everest (8,848 meters) on Thursday, May 18. He becomes the first man in the world to have completed a Vendée Globe*, the "Everest of the seas," a solo, non-stop, and unassisted round-the-world sailing race, and Mount Everest, the highest peak in the world located in Nepal.
"Live your dreams" is the message that the sailor-adventurer conveyed upon reaching the summit and before descending to base camp, an integral part of his challenge filled with difficulties and not without risks. Maxime decided to take on this challenge as early as 2017 to experience the situation of patients with cystic fibrosis who struggle to breathe, and to collect donations for the "Vaincre la Mucoviscidose" association, of which he is the national patron.
This is another remarkable achievement for the native of Cancale, supported by a trio of partners: V and B, Monbana, and Mayenne. He will return to France and the sea in a few days to prepare for the Transat Jacques Vabre, his goal for 2023, and above all, his second Vendée Globe, which will take place in 2024-2025.
Here are Maxime's immediate impressions upon arriving at base camp...
"I am incredibly proud to have achieved my Double Everest, my dream to Conquer Cystic Fibrosis and to demonstrate that anything is possible in life. It's done! I have completed a Vendée Globe and I have climbed Everest. It brings me immense happiness and a flood of positive emotions. I am more tired than at the end of a Vendée Globe because this ascent was very intense in a short amount of time. When I reached the summit, I started gazing at the stars and realized I would never see them from such close proximity again. I was overcome with emotion when I saw the summit appear. We arrived at the summit during the night. You see nothing but a white dot! It was a series of many small summits. You climb, you see something, and at a certain point, you recognize the flags. A truly incredible moment! We experienced tremendous winds and an unbelievably cold temperature. What emotions! After the summit, it was complete chaos with violent winds.
We were eager to descend because up there, you can't stay, you freeze. My oxygen bottle was almost empty, and I didn't have a spare. We couldn't waste any time. I thought a lot about patients with cystic fibrosis, especially during the descent. I wanted to descend quickly and probably disconnected my oxygen hose. I wasn't feeling well. My head was spinning. I sat on a rock and asked someone how much oxygen was left in my bottle. They replied, zero!! A Sherpa saw me and noticed my disconnected hose, phew! I started to regain my strength and thought deeply about the patients, even though my respiratory capacity was very, very low. I was genuinely scared. We were in a high-intensity preparation rhythm, but it was nothing compared to what I just experienced. We had physically and mentally intense days. We left each camp very early each time, not getting much sleep. We walked for 28 hours with only 2 hours of rest at high altitudes, facing significant altitude changes and multiple difficulties. It was tougher than I had imagined. Nevertheless, I felt good throughout the ascent, even though some members of our team dropped out along the way because they weren't feeling well.
Thank you to my supporters, my family, my partners, my expedition team, Sherpalaya Agency, the Sherpas, Guillaume Vallot, Julien Ferrandez. We have written another beautiful story before I return to my beloved oceans."
A Man of Challenges
With this accomplishment, Maxime Sorel firmly establishes himself among the great explorers and adventurers of our time. As an engineer by training, Maxime began sailing later in life and progressed to the highest levels of this high-speed sport, demonstrating remarkable adaptability and a strong understanding of the craft. Combining extraordinary physical abilities with unwavering mental strength, he won the Transat Jacques Vabre in 2017 in the Class 40 category alongside Antoine Carpentier. The sailor from Cancale seamlessly transitioned to the IMOCA 60-foot monohull circuit with professionalism, and he fulfilled his dream by completing his first Vendée Globe in 2021, finishing in 10th position aboard V and B – Mayenne. This solo circumnavigation of the globe introduced Maxime to the general public, as he navigated the technical challenges inherent in such extreme voyages and shared his adventure with a large and passionate community.
Barely arrived in Les Sables d'Olonne after rounding Cape Horn, Maxime was already immersed in future challenges. A driven individual who is constantly active and thirsty for sporting objectives that propel him forward in life, he teamed up with V and B, his longstanding partner, as well as Monbana chocolate factory and the Mayenne department, to build a foiling IMOCA sailboat. V and B – Monbana – Mayenne was launched on June 27, 2022, in Concarneau. A few months later, Maxime achieved a remarkable fifth-place finish in the Route du Rhum – Destination Guadeloupe and announced his deep desire to climb the true Everest. The "Mon Double Everest" project was born.
Meticulous in his preparation in the French and Italian Alps, alongside his climbing partner and journalist, Guillaume Vallot, Maxime flew to Kathmandu on April 5, accompanied by media specialist Julien Ferrandez. After a long acclimatization period marked by numerous high-altitude performances, the sailor and his team began the ascent of Mount Everest at the beginning of the week, stopping at different checkpoints to replenish their strength at Camps 2, 3, and 4. Maxime reached the summit of Everest on May 18 before finally descending to base camp to definitively validate his achievement. Tintin in Everest, you might say!
*Maxime Sorel is the first sailor to have completed both Everests, at sea with the Vendée Globe, nicknamed the "Everest of the Seas," and on land in Nepal. Eric Loizeau, also a sailor, completed a circumnavigation of the world with a crew and climbed Everest.