#2 - Essuyer les tempêtes…
Quasi 48 heures après leur départ, Maxime Sorel et Christopher Pratt entrevoient le bout du tunnel infernal. On ne se rend pas compte à terre mais depuis mardi matin, les duos IMOCA de la Transat Jacques Vabre ont été vraiment malmenés par le vent fort, très fort à certains moments soufflant en rafales mais aussi par la mer formée, résidu des tempêtes successives.
À bord de leurs foilers surpuissants, les marins ont été chahutés, un peu comme dans un shaker. Hier, à deux reprises via des écrits ou encore en vidéo, Max et Chris, V and B – Monbana – Mayenne, se réjouissaient de pouvoir s’assoir ! Le skipper en chef cancalais indiquait d’ailleurs en toute franchise avoir eu du mal à entrer dans la compétition physiquement ne dormant pas, s’alimentant avec difficulté. Le passage du mode terrien à marin est brutal, c’est peu dire.
Ce matin, malgré quelques soucis techniques qui entachent la performance mais solutionnables à moyen terme, le Dragon des Océans pointe en dixième position au classement général provisoire. Le vent va se faire peu à peu moins fort après le passage du cap Finisterre. La tension dans les écoutes sera également moins électrique et le voilier rouge, blanc et noir sera plus plat au vent de travers, de quoi faire une inspection technique et surtout se reposer, reprendre peu à peu une routine en mer, s’amariner définitivement. Cela sera aussi le moment de faire des choix de route et réfléchir à comment traverser l’anticyclone qui barre la route de la flotte en direction de la marque obligatoire açorienne à laisser à tribord. Cap au Sud ou à l’Ouest au contact, toujours au contact tant le jeu transatlantique est serré…