Camp 2 : OK !

Lundi 15 mai 2023… suite

Notre équipe, un peu disséminée dans la cascade s'en extrait entre 6 et 8 heures du matin. C'est un bon score. Moindre toutefois que l'impression de fatigue qu'elle nous en laisse. La session d'oxygénation à Namche aurait-elle eu moins d'effets récupérateurs qu'espéré ? La plus grande inquiétude concerne Julien qui va avoir un mal fou à terminer son ascension du camp 2. Il arrive des heures après Max et Guillaume. « Manifestement aussi épuisé que démoralisé, analyse Max, il misait tout sur les vertus régénérantes du séjour à 3200 mètres. Mais il semble que son mal d'altitude soit plus profond et systémique qu'espéré. Une longue discussion anime notre après-midi au camp 2. Il s'agit de savoir si Julien va pouvoir tenter le sommet et s'il est plus prudent qu'il s'en tienne là. Les Sherpas se sont déjà fait leur opinion : toute faiblesse physique à ce stade leur semble rédhibitoire. Guillaume veut toujours y croire et offrir au moins à notre compagnon un ultime galop d'essais vers le camp 3.

Atteindre et dépasser la barre des 7 000 m, ce serait déjà un joli lot de consolation. Après s'être retiré quelques heures dans sa tente, Julien nous fait part de ses intentions pour le lendemain : il tentera de nous suivre au camp 3 (sans grand espoir toutefois) et d'en profiter pour faire des images. » Tout le monde va se coucher avec ses rêves et ses regrets, certain de faire et d'avoir fait pour le mieux jusque là.

© Récit et photos : Guillaume Vallot - droits réservés

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🇬🇧 ENGLISH VERSION

Monday, May 15, 2023... continued.

Our team, somewhat scattered in the icefall, manages to extract themselves between 6 and 8 a.m. It's a good achievement. However, it leaves us feeling more tired than expected. Could the oxygenation session in Namche have had less restorative effects than anticipated? The biggest concern is Julien, who will struggle to complete his ascent to Camp 2. He arrives hours after Max and Guillaume. "Clearly exhausted and demoralized," analyzes Max, "he was counting on the rejuvenating effects of the stay at 3,200 meters. But it seems his altitude sickness is deeper and more systemic than hoped. We have a lengthy discussion in the afternoon at Camp 2. It's about deciding whether Julien should attempt the summit or if it's wiser for him to stop here. The Sherpas have already formed their opinion: any physical weakness at this stage seems insurmountable to them. Guillaume still wants to believe and at least offer our companion one last attempt to reach Camp 3.


Reaching and surpassing the 7,000-meter mark would already be a decent consolation prize. After spending a few hours in his tent, Julien informs us of his intentions for the following day: he will try to follow us to Camp 3 (without much hope, though) and take the opportunity to capture some footage." Everyone goes to bed with their dreams and regrets, convinced that they have done and are doing their best so far.

© Story and pictures : Guillaume Vallot - all rights reserved

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